Les danseuses – Vancouver

Comment un jeudi matin je peux me lever (du bon pied) et deviner que je terminerai (presque) ma journée dans un bar de danseuses? Tellement improbable. Et c’est la beauté de la chose.

Contrairement à Montréal (et je porte à croire que c’est seulement ainsi au Québec), les bars de danseuses à Vancouver sont denrée rare. Et en plus, ils sont très bien dissimulés dans les quadrilatères de béton de la ville.

À ma connaissance, j’en connais quatre:

• Cecil (sur Granville St. et Davie St.)
• No5 Orange (dans Yaletown, sur Powell St.)
• Brandy’s (Hornby St., et Hastings, je crois)
• Penthouse (aucune idée où encore)

Et c’est impossible de savoir que ce sont des bars de danseuses. Aucune image non seulement dégradente mais aussi obscène (tellement) de la femme. C’est comme chercher un casseau de fraises dans un supermarché, ces bars passent inaperçu.

Et il parait (parce que je ne parle surtout pas par expérience) qu’il n’y a pas de danse contact non plus, et le « lap » danse coûte 40$ la chanson. Un prix ridiculement élevé comparé (encore une fois, j’ai entendu dire) 10$ pour une danse contact à Montréal.

Et le bar que j’ai mis les pieds ici, à deux reprises depuis, c’est le Cecil.

Mon compte-rendu: Bien aménagé, espacé, bonnes bières, et bons services.

Quoi? Les filles? Hein?

Oh oui, les filles. Premièrement, la clientèle ne sait pas se comporter dans un bar de danseuses. Presque tous muets comme des taupes. Ok, à Montréal parfois ça peut aussi tourner au ridicule (à la Porky’s), mais bon.

Comme ce soir, j’étais le seul à siffler et encourager la pauvre dame sur le bord de la scène. Et bien heureux et les yeux brillants. Je sais, par son regard scintillant, qu’il y en a au moins une qui a appréciée. Et un qui avait de la bave sur le bord de la lèvre.

Les deux soirs que je suis allé n’était pas non plus des soirées bien achalandées. Donc, deux filles à l’heure. Ça ne fait pas de gros spectacles. Par-contre, elles dansent trois et quatre chansons chacunes. Avec une chorégraphie chaleureusement appropriée et langoureusement bien adaptée.

Et la qualité y est. Pour le peu que je peux comparer, et je suis loin d’être un expert (tousse-tousse), ce n’est pas Las Vegas, mais ça demande un certain respect quand même.

Oh, et pour les potins, c’est au Brandy’s que l’histoire de Ben Affleck et Tammy Morris (la danseuse) s’est déroulée. Et ça me rappelle aussi que j’ai déjà passé une soirée aussi avec elle, mais pas à… Mais plutôt « clubber » comme on dit. Chic fille, vraiment.

Avec tout cela, bon vendredi.

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